L’humour peut remettre en question, dénoncer ou, tout simp
lement, amuser. Il contribue également à renverser un gouvernement ou, au
contraire, à le renforcer. Polyvalent et multifonctionnel, l’humour p
eut être une arme de libération, un instrument pour résister et, sous surve
illance, comme le carnaval, il recouvre des forces vitales. En temps de cri
se, l’humour et son éventail de nuances
[1]envah
it l’espace public. Associé à la liberté d’expression et de pen
sée il devient un langage susceptible de servir, d’alimenter un disco
urs alternatif (
Revista Barcelona,
El Jueves, etc.). C&rs
quo;est dans ce but qu’analyser l’humour permet aussi d’é
tudier les histoires collectives des groupes subalternes et, comme phénomèn
e, il a acquis le statut d’objet historique légitime
[2]. Si l’humour apparaît comme une version de l’actualité
contradictoire et s’oppose au discours majoritaire, il reçoit les as
sauts de l’autorité de ceux qui détiennent le discours officiel et qu
i ont reçu la bénédiction des médias. Si évidemment les régimes autoritaire
s ou totalitaires ont réprimé la pluralité des idées, il ne manque point en
démocratie les exemples des attaques dont souffrirent la satire et, en gén
éral, toute critique humoristique, offensives symptomatiques des sociétés q
ui éprouvent un malaise constant. À cet effet, pour reprendre l’argum
ent de Jean Birnbaum
[3](3), l’humour devrait ro
mpre les chaînes de l’existence humaine, dynamiter nos certitudes et
définir les contours d’une communauté en établissant une reconnaissan
ce réciproque. Si nous reconnaissons dans l’humour des caractéristiqu
es d’émancipation, quelle communauté se reconnaît dans les caricature
s de Santiago Maldonado (réalisée por Sábat, Clarín, 6/9/2017) ou les mêmes
qui ont envahi les réseaux sociaux et qui ont remis en question les rappor
ts entre humour et politique et, surtout, à réactiver la polémique sur les
limites ?
En définitive étudier l’humour - révo
lutionnaire ou conservateur -, comme produit de la réalité immédiate, nous
permet d’évaluer les marges, de mesurer les espaces disponibles entre
les rapports de pouvoirs en jeu dans un contexte culturel et politique don
né. C’est pour cela que le numéro « Humour et politique – Dits
et non-dits » de la revue Atlantese propose d’analyser les r
elations entre humour et politique, ainsi que son évolution en fonction d&r
squo;un contexte historique (recours humoristiques, supports et formats, et
c.), dans les pays de langues romanes en Europe et en Amérique, au cours de
s siècles et des disciplines : sciences audiovisuelles, histoire, linguisti
que, littérature, sociologie, théâtre etc. Nous retiendrons des résumés en
espagnol, français, italien et portugais,langues de la rev
ue. Le numéro comportera également une section « compte-rendu de lecture ».
1. Date de remise des propositions jusqu’au 15 janvier 201
9. La forme demandée est la suivante : un titre et un résumé de 30
00 signes (500 mots), 5 mots clés et 5 références bibliographiques, le nom
et prénom de l’auteur ainsi que son institution de rattachement.Envoyer les propositions à , <
script type="text/javascript">emailProtector.addCloakedMailto("ep_3bce0aad"
, 1);et
2. Réponse des coordinateurs : le 15 mars 2019
3. Remise de la première version de
l’article : le 15 septembre 2019
4. Retour des évaluations
: le 15 janvier 2020
5. Remise de la version dé
finitive de l’article : le 15 mars 2020
6. Publication de la revue :
Automne 2020
div>
Procédure de sou
mission
Après acceptation d’une proposition
d’article par les coordinateurs du numéro, les contributions seront
à envoyer aux coordinateurs, accompagnées de maximum dix mots-clés et d&rsq
uo;un résumé de mille signes espaces comprises (dans la langue de l’a
rticle et en anglais au minimum), elles doivent respecter les normes de pré
sentation
https://atl
ante.univ-lille3.fr/appel-11.html.
Dans un délai de deux mois
elles seront soumises à expertise (objet d’une double relecture à l&
rsquo;aveugle)par des scientifiques désignés par le comité de rédaction et
le conseil scientifique. Les images devront être fournies en format .jpeg,
.tiff ou .png et être d’une résolution minimale de 1500 x 1500 pixels
. L’obtention des droits de publication incombe aux auteurs.
[1]Voir : Noguez Dominique, L'Arc-en-ciel des humours,
Paris : Librairie Générale Française, 2000.
[2]Voir : Le Goff Jacques, « Rire au Moyen Age », Les Cah
iers du Centre de Recherches Historiques [En ligne], 3 | 1989, mis en ligne
le 13 avril 2009. URL : http://journals.openedition.org/ccrh/2918 ; DOI :
10.4000/ccrh.2918 & Le Goff Jacques, « Le rire dans les règles monastiques
», Sot Michel (coord.), Haut Moyen Âge, culture, éducation et société, Nant
erre et La Garenne-Colombes, Publidix et Éditions européennes ERASME, 1990,
p. 93-103.
[3]Birnbaum Jean dir., Pourquoi rire? Paris, Gallimard, 2011, p. 9.
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