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SUMMARY:Murs, barrières, obstacles
LOCATION:Université d'Orléans
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QUINZIÈME COLLOQUE DE L’ASS
OCIATION D’HISPANISTES ALMOREAL :
« MURS, BARRIÈRES,
OBSTACLES »
<
span style="color: #000000;">L’Assemblée Générale d’ALMOREAL (A
ngers Le Mans Orléans Relations Europe Amérique latine), qui s’est te
nue à l’Université du Maine le 22 mars 2018, a choisi pour le quinziè
me colloque de l’association le sujet suivant : « Murs, barrières, ob
stacles ».
Pris dans son acception la plus immédiate, le mur sépare et organise l&rsq
uo;espace, établissant de ce fait une distinction entre ce qui est à l&rsqu
o;intérieur et à l’extérieur, d’un côté ou de l’autre. Il
contribue donc à dresser des barrières qui ont des implications individuel
les, en délimitant l’espace domestique et l’espace public, mais
aussi collectives lorsque les murs portent des
constructions politiques et sociales. <
/span>
Doté d’une fonction répressive, c’est une barrière qui ent
rave le passage vers un ailleurs qu’il doit protéger de ce qui est pe
rçu comme un danger. Ainsi, ses contours peuvent dire l’enfermement (
murs de la prison, de l’hôpital psychiatrique, etc.) et plus générale
ment l’exclusion d’un projet collectif ; les frontières fortifi
ées en sont un exemple significatif.
Mais l’on sait combien les
stratégies de repli induites par les murs font naître, parfois simultanéme
nt, des désirs de contournement ou d’évitement. Étudier les murs qui
séparent, c’est étudier la brèche, la fissure, l’au-delà rejoin
t coûte que coûte. Sous ce rapport, le mur séparateur est un espace statiqu
e impliquant ou créant la dynamique de son dépassement. Interroger les murs revient ainsi à y lire une conc
eption de la société et peut-être du monde, inscrite dans un projet collect
if ou plus individuel mais qui affecte nécessairement les constructions ide
ntitaires.
Par ailleurs, la fonction première de ces murs peut être d
étournée par ceux qui les transforment en support d’écriture ou de cr
éation. Dans un texte bref et puissant, Barthes déclarait : « Le mur appell
e l’écriture : pas un mur, dans une ville, sans graffiti (…).
Personne n’écrit sur le m
ur –et tout le monde le l
it. C’est pourquoi, emblématiquement, le mur est l’espace topiq
ue de l’écriture moderne » (V
ariations sur l’écriture). Les murs deviennent alors doublement s
ignifiants, renvoyant à la fois à leur fonction première et aux discours qu
i s’y inscrivent d’une manière ludique ou subversive. Mais au-d
elà des opérations de détournement impliquant une forme de contestation, de
revendication, l’écriture sur les murs constitue en elle-même un obj
et dont la spécificité retiendra notre attention.
En outre, qu’
il porte ou non un discours, le mur semble toujours fonctionner comme un si
gne : signe de l’espace où il se trouve, mais aussi signe de l’
époque dont il conserve le souvenir, qu’il soit devenu ruine ou lieu
de commémoration.
Il s’agit donc, dans un premier temps, de mur
s tangibles, naturels ou construits par l’homme, qui pourront impliqu
er des réflexions d’ordre historique et sociologique. Quels discours
cette réalité induit-elle, notamment sur le plan politique ? Quels mots et
expressions expriment la complexité et la pluralité des murs? Il conviendra
également de s’attacher aux œuvres réalisées entre les murs co
mme, dans des contextes très différents, la littérature carcérale, la litté
rature conventuelle, les performances artistiques mettant en scène l’
enfermement, etc. Par ailleurs, certaines créations reposent sur de véritab
les poétiques du mur marquées par le huis clos, l’interdit, le mystèr
e, la clôture qui suggèrent pourtant un
espace plus vaste. Comment les murs sont-ils représentés dans la littératur
e, le cinéma, le théâtre, la peinture ?
Nous nous intéresserons aussi
aux murs, barrières et obstacles dont la présence, sans être matérielle, n
’en demeure pas moins réelle. Le mur, comme l’enfermement, pour
ra ainsi être retenu dans ses emplois métaphoriques, au même titre que les
barrières et les obstacles (barrières émotionnelles, barrières de la langue
, barrières sociales, obstacles au développement, etc.).Autant de pistes à poursuivre, dans la lignée de précéden
ts travaux d’ALMOREAL, pour les aires géographiques espagnoles, latin
o-américaines, africaines, et dans une perspective interdisciplinaire: litt
érature, civilisation, discours politique, linguistique, peinture, cinéma,
théâtre, arts en général, didactique.
Le colloque aura lieu les 26 et 27 mars 2020 à l’Unive
rsité d’Orléans. Nous vous invitons à nous faire parvenir, pour le 15
octobre 2019, votre proposition de communication (titre de la communicatio
n, mots-clés et résumé d’une dizaine de lignes), en français ou en es
pagnol, aux deux adresses suivantes : , <
a>
. Le comité d’organisation
vous fera savoir avant le 30 novembre si votre communication a été retenue.
Vous recevrez alors tous les détails concernant l’organisation matér
ielle du colloque. Les articles seront soumis à un comité de lecture et à u
n comité scientifique et publiés sous forme d’ouvrage collectif.
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