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CATEGORIES:Appels à communication
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SUMMARY:Images et récits de l’exil et des exodes en Amérique latine au XXIème siècle
LOCATION:campus Carlone; Université Côte d'Azur
DESCRIPTION;ENCODING=QUOTED-PRINTABLE:
UNIVERSITÉ CÔTE D’AZUR Laboratoire LIRCE
S et INSTITUT DES AMÉRIQUES
COLLOQUE INTERNATIONAL 19-20 novembre 20
20
Images et récits de l’exil et d
es exodes en Amérique latine au XXIème siècle
Avec
la participation de l’écrivain vénézuélien Eduardo Sánchez Rugeles1
span>
Nous tenons à remerci
er ceux qui ont d’ores et déjà envoyé leur proposition. Cependant, au
vu des circonstances que nous traversons, l’appel à communication es
t prolongé jusqu’au 1er juillet 2020. Ainsi, ceux qui le s
ouhaitent peuvent nous faire parvenir leurs propositions.
Nous vous remercions pour votre comp
réhension.
Le comité
organisateur
<
span style="font-family: 'Times New Roman',serif;">
Ce colloque est envisagé comme le prolongement de la Journée
d’Etudes interdisciplinaire et inter-laboratoires (LIRCES et URMIS)
organisée à Nice en décembre 2018 et intitulée : Amérique latine : exil,
migrations et identités. A l’occasion de cette nouvelle manifest
ation scientifique, nous souhaitons recentrer la réflexion autour de la rep
résentation de l’exil et des exodes en Amérique latine depuis le débu
t du XXIème siècle. En effet, les migrations de populations dont nous somme
s aujourd’hui les témoins sont, pour la plupart, filmées, photographi
ées, écrites et décrites dans un temps court qui laisse peu de place à l&rs
quo;analyse distanciée des faits. C’est cette quasi simultanéité entr
e les faits réels et leur représentation sur les écrans de télévision, de c
inéma et d’ordinateur que nous souhaitons interroger, dans une perspe
ctive volontairement pluridisciplinaire.
Les photographies des colonnes de migrants originaire
s d’Amérique centrale ou du Venezuela sont devenues emblématiques de
ces déplacements massifs de populations en Amérique latine. C’est là
que prend pleinement son sens le terme « exode » introduit dans la thématiq
ue proposée et juxtaposé au substantif « exil ». En quelques années, ces mi
grations transcontinentales sont passées de la clandestinité plus ou moins
organisée2 à une visibilité manifeste et parfois mise en scène. Les raisons
de l’exil des individus et des exodes des populations sont pourtant
semblables par bien des aspects à celles des siècles précédents : il s&rsqu
o;agit de fuir des conditions politiques, économiques ou sociales qui mette
nt en péril la survie même des individus ou des communautés. C’est le
cas pour des Argentins qui ont quitté leur pays au lendemain de la crise d
e 2001, pour des Brésiliens exilés, menacés ou persécutés, parfois déplacés
, comme certaines ethnies indigènes, après l’élection de Jair Bolsona
ro en 2018, et pour nombre de Honduriens, Guatémaltèques ou Salvadoriens de
puis la fin 2018. Ces hommes, femmes et enfants en danger sur leur territoi
re natal tentent de trouver un ailleurs meilleur et une nouvelle terre d&rs
quo;accueil. Mais la médiatisation de ces flux migratoires, leur mise en im
ages et en récits qui informent la planète tout entière en l’invitant
à assister quasiment en direct au déplacement de ces populations modifient
-elles le sens même de ces « errances » individuelles ou collectives ? Comm
ent les chercheurs concilient-ils l’analyse des processus migratoires
, d’une part, et l’image de ces processus qui nous en est donné
e, d’autre part. Peut-on mesurer l’impact, sur le processus mig
ratoire lui-même, ses causes et ses conséquences, de cette image qui est sa
isie, agencée et projetée tout à la fois par des artistes et des intellectu
els (cinéastes, écrivains, photographes), par des journalistes et des parti
culiers, par les victimes ou les instigateurs de ces mouvements migratoires
massifs ?
A travers une perspective
nécessairement pluridisciplinaire, nous souhaitons alimenter une réflexion
sur la corrélation entre le drame humain, collectif ou individuel, qui se j
oue dans ces flux migratoires depuis le début du XXIème siècle, et leurs re
présentations iconographiques et textuelles, dans une immédiateté rendue po
ssible par des moyens technologiques récents.
Bien conscients de la difficulté d’aborder
une thématique adossée à des évènements historiques très récents, nous sou
haitons alimenter la réflexion sur la représentation et médiatisation de ce
s mouvements de populations qui ont lieu depuis le début du siècle en Améri
que latine. Les multiples perspectives disciplinaires convoquées pour probl
ématiser une actualité politique et historique récente permettront d’
interroger et d’interpréter la réalité ou les faits sous un horizon d
e savoirs variés. Nous proposons ainsi de privilégier les axes suivants : <
/span>
1. Exil vs exodes : si l’exil, dan
s ses définitions les plus communes, est associé à une peine, une disgrâce
ou un éloignement volontaire ou contraint de son pays, l’exode suppos
e un déplacement en masse d'une population, pour des raisons socio-économiq
ues, culturelles, politiques, ou de catastrophes naturelles. Une réflexion
renouvelée sur les termes « exil » et « exode », appliqués à la réalité lat
ino-américaine récente, s’impose, nous semble-t-il, afin d’en a
ssurer l’appropriation : pourquoi, par exemple, a-t-on parlé d’
exil, parfois massif, au temps des dictatures du XXème siècle en Amérique l
atine, alors que le terme d’exode, voire de diaspora, fleurit volonti
ers dans la presse depuis quelques années pour désigner les flux migratoire
s transaméricains ? Comment est-on passé de termes tels ceux de « déplaceme
nt », « migration », « flux », ou le très littéraire « nomadisme », à ceux
de « caravanes », de « marches » ou « colonnes » de migrants. Par exemple,
la première « marche » des indigènes équatoriens sur la capitale, Quito, en
1990, renvoie à un mouvement de revendication politique organisée par un s
ecteur de la population, et non à un déplacement irréversible. Une approche
sociologique et/ou psychologique du phénomène migratoire permettra de mieu
x cerner la spécificité de ces mouvements de masse. La dimension collective
et massive nous semble essentielle pour comprendre ces crises migratoires
et il serait intéressant de les analyser en tant que phénomène de groupe. <
/span>
2. Images de la migration : il s’agira d&
rsquo;analyser la mise en scène et la mise en images du phénomène socio-pol
itique de la migration : on pourra s’intéresser, par exemple, aux fil
ms, documentaires , reportages photographiques ou dessins de presse sur l&r
squo;exil en Amérique latine, et voir comment ils ont largement contribué à
pérenniser l’image de la « caravane » migratoire qui se déplace en t
rain ou à pied. Comment, par ailleurs, analyser le traitement télévisuel do
nt les « colonnes » de migrants font l’objet depuis 2018, en Europe e
t en Amérique ? Comment les représentations imagées et véhiculées par la To
ile de la migration, capturées par les photographes, professionnels ou amat
eurs, s’articulent-elles avec la réalité des faits ?
<
div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> 3. Récits de l’exil: un pan important de la littérature
latino-américaine est aujourd’hui intrinsèquement lié à l’exil.
Les noms de Santiago Roncagliolo (Pérou), Andrés Neuman (Argentine), Juan
Gabriel Vázquez (Colombie), Leonardo Valencia (Equateur), Horacio Castellan
os Mora (Honduras/Salvador), ou des Vénézuéliens Juan Carlos Méndez Guédez,
Alberto Barrera Tyszka, Eduardo Sánchez Rugeles, pour n’en citer que
quelques-uns, montrent que le phénomène n’est pas circonscrit à quel
ques pays, et que les motifs d’éloignement du pays natal sont variés.
Si la question de
l’exil dans la littérature latino-américaine n’a rien de nouvea
u, à l’ère d’internet, des réseaux sociaux et du possible accès
immédiat à un lectorat très vaste et varié, à travers les blogs, tweets et
autres publications électroniques, l’écriture de l’exil, et en
exil, a-t-elle
évo
lué ? Comment ces écrivains abordent-ils la problématique de l’exil d
ans leurs œuvres ? Quelle relation entretiennent-ils avec le territoi
re perdu ? Dans quelle mesure l’expérience personnelle de l’exi
l affecte-t-elle l’écriture ? Ces récits jouent-ils un rôle dans la c
ompréhension des phénomènes migratoires?
4. Information, désinformation et mise en scène des flux migrato
ires : l’é
pisode filmé et photographié d’une fillette hondurienne en larmes, sé
parée de ses parents à la frontière entre les États-Unis et le Mexique, a é
té largement diffusé sur la Toile et dans les médias du monde entier. Quell
es peuvent être l’influence ou l’incidence des réseaux sociaux,
des chaînes d’information en continu, des images saisies au cœ
ur de ces évènements dramatiques, sur les lecteurs et les spectateurs qui y
assistent quasi simultanément, ainsi que sur les acteurs de ces migrations
? Dans quelle mesure la médiatisation de la crise migratoire latino-améric
aine participe-t-elle à l’événement lui-même, à sa fabrication
et à sa réception ? On pourra également questionner les prises de position
du président américain Donald Trump sur la matérialisation de la frontière
par un mur et leur impact sur les flux migratoires récents des « dreamers
» et de ceux qui fuient la violence et la misère de leur pays. Des images s
ervent ainsi à illustrer, aux États-Unis mais également dans d’autres
pays, la rhétorique du grand déferlement, de l’invasion de l’é
tranger. Un regard critique sur la communication orchestrée par les médias
américains et latino-américains sur le phénomène migratoire serait le bienv
enu.
1 Né à Caracas en 1977, Eduardo
Sánchez Rugeles réside à Madrid depuis 2007. Auteur de Blue Label/Etique
ta Azul (2010), Transilvania Unplugged (2011), Los desterrado
s (2011), Liubliana (2012), Jezabel (2014), Julián (2014), 26. Vida de Luis Alberto (2018). Les thèmes de l’exil
, la migration, l’errance, le déracinement sont au cœur de ses
romans.
<
span style="font-family: 'Times New Roman',serif;">2 Voir l’ouvrage d
e Argán Aragon,
Migrations clandestines d’Amérique centrale vers l
es Etats-Unis, Paris, Presses de la Sorbonne Nouvelle, 2014.
3 Rêves d’or (La jaula de
oro) de Diego Quemada-Diez (2013), Sin nombre de Cary Joji Fukun
aga (2009), Guten Tag, Ramon de Jorge Ramirez Suares (2014).
4
Los resistentes de François-Xavier Freland (2018).
5 Vénéz
uéliens, la route de l’exode, Nassrine Radouaia, août 2018, photo
s AFP.
6 Voir par exemple la sér
ie « Yo inmigrante » de Rayma, dessinatrice de presse vénézuélienne.
Chaque communication n&rs
quo;excèdera pas 20 minutes. Les propositions de communications (titre et r
ésumé) sont à envoyer à Anne-Claudine Morel
span> et Isabelle Clerc avant le 1er juillet 2020,
accompagnées d’un bref CV.
Langues du colloque : français, espagnol
Comité d’organisation :
Anne-Claudine Morel (PR, Université Côte d&r
squo;Azur) et Isabelle Clerc (MCF, Université Côte d’Azur).
Comité scientifique :
Emmanuelle Sinardet (PR, Université Paris
Nanterre), Carla Fernandes (PR, Université Bordeaux Montaigne), Jean-Paul
Aubert (PR, Université Côte d’Azur), Anne-Claudine Morel (PR, Univers
ité Côte d’Azur), Isabelle Clerc (MCF, Université Côte d’Azur),
Carmen Díaz Orozco (PR, Université des Andes, Mérida, Venezuela), Ana Estr
ella Santos (PR, Université Catholique de Quito, Équateur), Jean Clot (Cher
cheur associé, Université de Grenoble-Alpes), Mercedes Mafla (PR, Universit
é Catholique de Quito, Équateur).
CONTACT:Clerc Isabelle : emailProtector.addCloakedMailto("ep_34b54af8", 0); et Morel Anne-Claudine : emailProtector.addCloakedMailto("ep_698620b7", 0);
X-EXTRAINFO:Nous tenons à remercier ceux qui ont d’ores et déjà envoyé leur proposition
. Cependant, au vu des circonstances que nous traversons, l’appel à communi
cation est prolongé jusqu’au 1er juillet 2020. Ainsi, ceux qui le souhaiten
t peuvent nous faire parvenir leurs propositions. \n\nNous vous remercions
pour votre compréhension.\n\nLe comité organisateur
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