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CATEGORIES:Congrès, colloques et journées d’étude
CREATED:20201211T135333
SUMMARY:Colloque international "Afrohispanismes contemporains. Histoires, cultures et littératures de Guinée Equatoriale"
LOCATION:Université Paul Valéry-Montpellier 3
DESCRIPTION;ENCODING=QUOTED-PRINTABLE:
Les 10 et 11 juin 2021 aura lieu à l’Uni
versité Paul Valéry-Montpellier 3 le colloque international « Afrohispanism
es. Histoires, cultures et littératures de Guinée Équatoriale » organisé pa
r l’Équipe d’Accueil ReSO. Ce colloque s’inscrit dans la
continuité de diverses manifestations scientifiques organisées par le labor
atoire LLACS, fraîchement rebaptisé ReSO, à l’Université Paul Valéry-
Montpellier 3, qui visent depuis plusieurs années à donner à l’afrohi
spanisme toute sa légitimité au sein de l’hispanisme français : ainsi
le colloque « Langues et littératures errantes. Horizons et frontières des
espaces italophone, lusophone et hispanophone » (2014), mais aussi les tro
is Journées d’études « Le Détroit de Gibraltar : frontières, failles,
passages » (2017), « Une cartographie artistico-politique de l’Afriq
ue hispanophone. Regards sur la Guinée Équatoriale actuelle » (2018) et « É
copoétiques des Suds. Transculturalité et décentrements » (2019).
Au sein de l’hispanisme français, le
s études et les recherches portant sur l’afrohispanisme sont encore r
ares, dans un contexte global qui semble indiquer l’urgence qu’
il y a à considérer à sa juste place ce domaine d’autant plus foisonn
ant qu’il est pluriterritorial – des Canaries à la Guinée Équat
oriale, des Afrodescendant·e·s américain·e·s aux trajectoires de la diaspor
a et de l’exil, en passant par le Maroc hispanophone. C’est spé
cifiquement sur la Guinée Équatoriale, la seule ancienne colonie espagnole
d’Afrique subsaharienne, grande oubliée de l’hispanisme académi
que, que le présent colloque entend se pencher, l’idée étant de tente
r de dresser, sur plusieurs années, une cartographie globale, artistique, c
ulturelle et politique, des territoires de l’afrohispanisme contempor
ain. Dans le monde universitaire ét
ats-unien ou africain, les études sur la Guinée Équatoriale constituent dep
uis une quinzaine d’années un sous-champ dynamique des Postcoloni
al Studies, comme l’indiquent par exemple les travaux de Benita
Sampedro (Guinea Ecuatorial. Vísceras, 2006 ; Border
Interrogations: Questioning Spanish Frontiers, 2008) ou d’Eliza
Rizo (Receptions of the Classics in the African Diaspora of the Hispano
phone and Lusophone Worlds: Atlantis Otherwise, 2016). Il en va de mêm
e dans le monde académique africain : la tenue en mars 2019, à l’Univ
ersité Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, du Deuxième Congrès Internat
ional Hispanoafricain de Linguistique, Littérature et Traduction, indique u
ne volonté de systématiser les réflexions plurielles de l’hispanisme
continental sur le sujet. Le « panhispanoafricanisme », littéraire notammen
t, que chercheurs et chercheuses y appelaient de leurs vœux est un ch
amp jeune et énergique, marqué par un foisonnement qui constitue une forme
de défi heuristique ou de grand chantier scientifique, auquel ce colloque i
nternational entend contribuer.
Si
l’intérêt du monde artistique et académique à l’endroit de litt
érature équatoguinéenne semble manifeste dès le début du XXIe si
ècle, comme l’indique par exemple la tenue à Murcie en novembre 2000
de la Première Rencontre des Écrivains Africains de Langue Espagnole, ou en
décembre de la même année les Premières Journées de Littérature Hispanoafr
icaine à Madrid, il faudra attendre les années 2010 pour qu’un phénom
ène de reconfiguration des frontières – ou un début de décentrement &
ndash; de l’hispanisme littéraire voie véritablement le jour, en Espa
gne comme sur le continent africain. Si la prise en compte de la littératur
e équato-guinéenne dans le monde des lettres d’expression espagnole n
e relève pas encore de l’évidence, un phénomène de diversification et
d’hétérogénéisation de ce dernier est désormais indéniablement à l&r
squo;œuvre. À l’occasion du cinquantième anniversaire de l&rsqu
o;indépendance du pays, le 12 octobre 2018, plusieurs publications ou manif
estations affichaient ainsi une volonté de faire sortir cette littérature d
e l’ornière d’invisibilité dans laquelle elle se trouvait encor
e fermement enlisée.
Seul pays hisp
anophone d’Afrique subsaharienne, la Guinée Équatoriale, linguistique
ment et politiquement enclavée, possède une littérature riche et diversifié
e, écrite aussi bien in situ que depuis les lieux multiples de la
diaspora ou de l’exil, dont des manifestations culturelles internatio
nales se font l’écho depuis plusieurs années. Les places fortes de la
diaspora, comme Vienne ou Barcelone, sont d’ailleurs les épicentres
de la vie culturelle et académique de cette littérature : Vienne accueille
ainsi à chaque printemps, depuis 2012, la Semana de Literatura Guineoec
uatoriana, doublée cette année du colloque « Mundos plurales: perspect
ivas actuales sobre las culturas, lenguas y literaturas de Guinea Ecuatoria
l », alors que les manifestations se multiplient à Barcelone, émanant des r
éseaux diasporiques et dans le but d’éclaircir, peut-être, la « relat
ion diffuse » qu’entretient encore aujourd’hui, selon l’é
crivaine Remei Sipi, le pays avec l’Espagne, son ancienne métropole.
C’est dans ce contexte de relégitimation salutaire que l’histor
ien et anthropologue Gustau Nerín organise en 2019-2020 à Barcelone l&rsquo
;exposition « Guinea. El franquisme colonial », explorant les modalités de
l’implantation de l’idéologie nationale-catholique et les mémoi
res du franquisme en Guinée Équatoriale. Il importe désormais que ces quest
ionnements se fassent entendre dans l’hispanisme français, en vue de
défaire les mécanismes d’invisibilisation souvent inconscients qui y
sont à l’œuvre (Pilar Arnau i Segarra : « La invisibilidad de l
a literatura ecuatoguineana »). Au vu de la profusion et du dynamisme de la
production littéraire et artistique équatoguinéenne actuelle, on ne peut q
ue reconnaître que la première anthologie de la littérature équatoguinéenne
, publiée en 1984 par Donato Ndongo-Bidyogo, l’un de ses représentant
s historiques, ne relevait pas d’un volontarisme ou d’une pétit
ion de principe – comme cela a pu à l’époque lui être reproché
– mais d’un acte de recollection procédant d’un désir lég
itime de reconnaissance poétique, historique et, partant, politique ; d&rsq
uo;un acte fondateur.
L’objec
tif est ainsi de mener un examen transversal, multicentré et pluridisciplin
aire des productions culturelles de Guinée Équatoriale : hispanistes, compa
ratistes, historien·ne·s, linguistes mais aussi traducteur·rices, réalisate
urs·rices et écrivain·e·s seront invité·e·s à croiser leurs regards et leur
s approches sur ce territoire tellement singulier au sein des mondes hispan
ophones actuels. Une attention particulière sera portée aux dynamiques qui
façonnent l’imaginaire culturel du pays ainsi qu’à ce qui const
itue son identité linguistique, historique et politique. Les questions poét
iques, historiques, mémorielles et culturelles – littéraires en parti
culier, bien que non exclusivement – seront ainsi mises à l’hon
neur. Ce colloque entend contribuer à établir une généalogie de ces product
ions culturelles et participer, ce faisant, à un mouvement de reconfigurati
on des frontières de l’hispanisme littéraire et académique.
Comité organisateur
<
div align="center"> Nathalie Sagnes-Alem : <
div align="center"> Anne-Laure Bonvalot : <
span data-ep-a="aure." data-ep-b="nimes">
Participant·e·s
Anne-Laure Bonvalot (Université de Nîmes/Université
Paul Valéry-Montpellier 3)
Cécile Brochard (Université de Nante
s)
Williams Jacob Ekou (Université Cocody-Abidjan)
Pa
tricia Houéfa Grange (poétesse et traductrice)
Émeline Kouassi (
Université Toulouse-Jean Jaurès)
Sébastien Lefèvre (Université S
aint-Louis du Sénégal)
José Manuel Maroto Blanco (Universidad de
Granada)
Urbain Moussavou (Université Paul Valéry-Montpellier 3
)
Gustau Nerín (Universitat de Barcelona)
Raoul Ngoun
a-Lendira (Université Omar Bongo, Libreville)
Théodorine Nto Amv
ane-Ekome (Université Omar Bongo, Libreville)
Trifonia Melibea O
bono (écrivaine)
Annelise Oriot (traductrice)
Mathuri
n Ovono Ebè (Université Omar Bongo, Libreville)
Nathalie Sagnes-
Alem (Université Paul Valéry-Montpellier 3)
Sara Santamaría (Uni
versidad de Alicante)
Juan Miguel Zarandona (Universidad de Vall
adolid)
Colo
quio internacional
“Afrohi
spanismos contemporáneos. Historias, Culturas y Literaturas de Guinea Ecuat
orial”
ReSO - Universidad
Paul Valéry-Montpellier 3
10-11
de junio de 2021
Los días 10 y 11 de junio de 2021 tendrá lugar en la U
niversidad Paul Valéry-Montpellier 3 el coloquio internacional “Afroh
ispanismos contemporáneos. Historias, culturas y literaturas de Guinea Ecua
torial” organizado por el laboratorio ReSO. Este coloquio se inscribe
en el marco de las distintas manifestaciones científicas organizadas por e
l laboratorio LLACS, recientemente rebautizado ReSO, en la Universidad Paul
Valéry-Montpellier 3, que desde hace varios años tienen como objetivo dar
al afrohispanismo su plena legitimidad en el seno del hispanismo francés: a
sí el coloquio “Lenguas y literaturas errantes. Horizontes y frontera
s de los espacios italófono, lusófono e hispanófono” (2014), o las tr
es jornadas de estudio “El estrecho de Gibraltar: fronteras, grietas,
pasajes” (2017), “Una cartografía artístico-política del Áfric
a hispanohablante: el caso de Guinea Ecuatorial” (2018) y “Ecop
oéticas de los Sures. Transculturalidad y descentramientos” (2019). <
/div>
Dentro del hispanismo francés, los
estudios e investigaciones sobre el afrohispanismo siguen siendo escasos, a
pesar de un contexto mundial crítico que parece invitarnos a darle a este
ámbito toda la atención científica que merece, tanto más cuanto que abarca
un espacio multiterritorial: desde las Islas Canarias hasta Guinea Ecuatori
al, desde lxs afrodescendientes americanxs hasta las trayectorias de la diá
spora y el exilio, pasando por el Marruecos hispanohablante. El presente si
mposio se centrará concretamente en las producciones culturales de Guinea E
cuatorial —única antigua colonia española en el África subsahariana q
ue ha sido en gran parte olvidada por el hispanismo académico— con la
perspectiva de tratar de elaborar a medio plazo una cartografía global, ar
tística, cultural y política de los territorios del afrohispanismo contempo
ráneo.
En el mundo académico estado
unidense, los estudios sobre Guinea Ecuatorial constituyen desde hace unos
quince años un subcampo dinámico de los Postcolonial Studies, como
lo ilustran por ejemplo los trabajos de Benita Sampedro (Guinea Ecuato
rial. Vísceras, 2006; Border Interrogations: Questioning
Spanish Frontiers, 2008) o de Eliza Rizo (Receptions of the Classi
cs in the African Diaspora of the Hispanophone and Lusophone Worlds: Atlant
is Otherwise, 2016). Lo mismo ocurre en el mundo universitario african
o: la celebración en marzo de 2019 en la Universidad Félix Houphouët-Boigny
de Abiyán del Segundo Coloquio Internacional Hispanoafricano de Lingüístic
a, Literatura y Traducción, indica la voluntad de sistematizar las reflexio
nes plurales del hispanismo continental sobre el tema. El “panhispano
africanismo” —especialmente literario— es un campo joven
y enérgico, marcado por una abundancia y una diversidad que constituyen una
forma de desafío heurístico al que este coloquio internacional pretende re
sponder.
Si el interés del mundo ar
tístico y académico por la literatura ecuatoguineana se hace sentir desde p
rincipios del siglo XXI, como lo muestra por ejemplo la celebración en Murc
ia en noviembre de 2000 del Primer Encuentro de Escritores Africanos de Len
gua Española, o en diciembre del mismo año las Primeras Jornadas de Literat
ura Hispano Africana en Madrid, hay que esperar los años 2010 para que se p
onga en marcha una verdadera reconfiguración —o un real descentramien
to— de las fronteras del hispanismo literario, tanto en España como e
n el continente africano. Si el sitio que ocupa la literatura ecuatoguinean
a en el campo de las letras de expresión española no es del todo consolidad
o, es innegable que se está produciendo un fenómeno de diversificación y he
terogeneización de esta última. Con motivo del 50º aniversario de la indepe
ndencia del país, el 12 de octubre de 2018, varias publicaciones y eventos
tuvieron como objetivo sacar a esta literatura de la tradición de invisibil
idad de la que procede.
Único país
hispanohablante del África subsahariana, Guinea Ecuatorial, a pesar de su s
ituación de enclave lingüístico y político, cuenta con una literatura rica
y diversa, escrita tanto in situ como desde los lugares múltiples
de la diáspora o del exilio. Este dinamismo se ve reflejado en unos acontec
imientos culturales internacionales cada vez más numerosos en los últimos a
ños. Los puntos de concentración de la diáspora, como Viena o Barcelona, so
n los epicentros de la vida cultural y académica de esta literatura: desde
2012 Viena acoge la “Semana de Literatura Guineoecuatoriana” y
este año el coloquio “Mundos Plurales: perspectivas actuales sobre la
s culturas, lenguas y literaturas de Guinea Ecuatorial”, mientras que
los eventos al respecto se multiplican en Barcelona, articulados en las re
des de la diáspora y con el fin de aclarar, tal vez, la “relación dif
usa” que el país sigue manteniendo hoy en día con España, su antigua
metrópoli, según las palabras de la escritora Remei Sipi. Es en este contex
to de saludable relegitimación que el historiador y antropólogo Gustau Nerí
n organiza en 2019-2020 la exposición “Guinea. El franquisme colonial
”, que explora las modalidades de la implantación de la ideología nac
ional-católica y las memorias del franquismo en Guinea Ecuatorial. Ahora es
imprescindible que estas cuestiones encuentren un eco en el hispanismo fra
ncés, para desactivar los mecanismos de invisibilización a menudo inconscie
ntes que trabajan el campo de manera subyacente (Pilar Arnau i Segarra: &ld
quo;La invisibilidad de la literatura ecuatoguineana”). Considerando
la profusión y el vigor de la producción literaria y artística ecuatoguinea
na, no podemos sino reconocer que la primera antología de la literatura ecu
atoguineana, publicada en 1984 por Donato Ndongo-Bidyogo, uno de sus repres
entantes históricos, no fue un mero acto voluntarista —como se le pud
o reprochar en su momento— sino un primer gesto de recopilación basad
o en un deseo legítimo de reconocimiento poético, histórico y, por tanto, p
olítico; un acto fundacional.
El ob
jetivo es pues llevar a cabo un examen transversal, multicéntrico y multidi
sciplinario de las producciones culturales de Guinea Ecuatorial: se invitar
á a hispanistas, historiadores, especialistas de literatura comparada, ling
üistas, pero también a traductores, cineastas y escritores a que compartan
sus puntos de vista y sus planteamientos sobre este territorio tan singular
en los mundos hispanohablantes contemporáneos. Se prestará especial atenci
ón a las dinámicas que conforman la imaginación cultural del país, así como
a lo que constituye su identidad lingüística, histórica y política. Se pon
drán de relieve cuestiones poéticas, históricas, memorialísticas y cultural
es —en particular literarias, aunque no exclusivamente. El presente s
imposio quiere contribuir al establecimiento de una genealogía de estas pro
ducciones culturales y, de este modo, participar activamente en un movimien
to de reconfiguración de las fronteras del hispanismo literario y académico
.
Comité organizador
Nathalie Sagnes
-Alem:
Anne-
Laure Bonvalot: